mercredi 30 novembre 2016

Art plastique


Constantin Alihonou un plasticien environnementaliste

Il est un artiste plasticien togolais d'origine béninoise. Il a fait de  l'art, sa passion. Un artiste plein de talent qui fait son petit bonhomme de chemin. Constantin Alihonou  puis que c’est de lui qu’il s’agit multiplie les œuvres et les expositions pour se positionner sur au plan national et international. Sa dernière exposition intitulée ‘'La Terre Nourricière'', montre le côté environnementaliste de cet artiste qui œuvre pour la protection de l'environnement.



 Constantin Alihonou ne peut pas vivre sans l'art. « L'art c'est ma vie. Ma Première formation était la maintenance et réseaux. Depuis 2003 que je suis dans l'art. Aujourd'hui d'autres opportunités de formation me viennent mais je tiens toujours à l'art. Quand bien même cela ne  nourrit pas en tant que tel, tous les jours que Dieu fait, je vis et je respire l'art. J'aime créer. J'adore les couleurs. Cela me donne la joie de vivre. », nous confie-t-il. Seule la passion peut amener quelqu'un à laisser une formation qui lui promet un avenir radieux. Mais lui il a préféré l'art qui le passionne et lui donne le bonheur d'exister. « A part le Professeur Paul Ahyi qui a marqué et révolutionné l'art plastique au Togo, l'art plastique ne nourrit pas son homme. Pour un togolais lambda, son souci est de tout faire pour avoir une maison et la farine et l'huile ne manque pas chez lui. Le togolais manque d'éducation sur l'art plastique.'', a reconnu l’artiste. Comme pour dire qu'il n'est pas dans l'art parce que cela lui procurait tout le bonheur matériel du monde. Constantin Alihonou s'est accroché à l'art parce qu’il arrive à s'exprimer et à s'ouvrir au monde visible. Il travaille essentiellement sur l'environnement car pour lui, rien de grand ne peut se faire de bon dans un environnement pourri.

« Terre nourricière », c'est le thème qu’il a donné à  sa dernière exposition qui s’est tenue à Goethe Institut du 3 au 12 novembre dernier. « Terre nourricière », parce qu’elle  « nous donne tout. Notre nourriture, nos déplacements car c'est sur elle nous marchons chaque jour, nos vêtements, bref notre existence et même après notre mort, elle nous accueil sans demander de compte. Tout ce que nous faisons tous les jours, c'est lui témoigner notre ingratitude en la piétinant encore et encore. Donc pour moi, il est temps que nous prenions un peu soins de la terre, de lui rendre hommage et de lui donner de la valeur », a-t-il poursuivi. A travers ses œuvres, Constantin Alihonou entend rendre un hommage mérité à la terre qui est tout pout les êtres vivants comme les espèces humaines, animales ou encore végétales. Pour montrer la beauté et la bonté de la terre, il y puise ses matières premières. Pour lui, la protection de l'environnement doit rentrer dans les habitudes des populations. A travers ses œuvres, il en appelle à la conscience collective pour un monde meilleur à travers l'entretien de la terre.

Des œuvres qui inspirent  

Constantin Alihonou a laissé ses empreintes dans  les centres culturels privés ou publics au Togo maintes fois. En dehors du Togo, il a une fois exposé au Bénin, plus précisément au centre Villa Karo à Grand-Popo. L’artiste  a aussi fait une fois un détour en Belgique dans la galerie ‘'Image au carré'' de l'artiste Alain Godfroid. Par ses œuvres, Constantin Alihonou est présent dans le musée d'Istanbul en Turquie, dans les Ambassades d'Allemagne et de la Chine au Togo. Aussi, est-il  membre du conseil d'administration du bureau togolais de droit d'auteur(BUTODRA) et membre fondateur de l'association « Cercle d'Art Contemporain ». Il vit et travaille actuellement à Lomé au Togo, mais a plein de projets. « Mon projet d'avenir c'est de venir exposer au Bénin mon pays d'origine et à l'étranger d'une manière générale. Voyager pour découvrir comment vit l'art dans ces pays'', a –t-il fait savoir.

Il souhaite plus du milliard à l’art au Togo

Constantin Alihonou est bien conscient de sa situation socioéconomique et celle de ses pairs. Il est très remonté contre les autorités togolaises qui affichent un mépris total envers les artistes de façon général.  Ce qui l'amène à lancer un cri de cœur à l'endroit des populations et surtout à l'endroit des autorités en charge de l'art au Togo. Il souhaite que la population soit éduquée sur les valeurs de l'art pour qu'elle en prenne enfin conscience. A l'endroit des autorités, il plaide pour une augmentation de la cagnotte allouée à la culture. « Si j'ai un appel à lancer à l'endroit des autorités togolaises, c'est de tout faire pour que l'art connaisse son vrai envol en augmentant le fonds d'aide à la culture qui est de 300 millions de francs CFA chaque deux ans à au moins 1 milliard 500 millions de francs CFA par an. D'éduquer la population sur l'art en général. Et que cette population arrive à soutenir les artistes en achetant les œuvres d'art. A mes pairs artistes de tout faire pour persévérer. Je vous encourage les frères artistes car le chemin n'est pas facile. », il a martelé.

Louis Tossavi

Constantin Alihonou pose avec de ses oeuvres 

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