mardi 9 août 2016

Transformation du département des Arts de la Flash de l’Uac en INMAAC



Un Workshop expérimental   pour le rendre visible

Depuis environ un an, le département des Arts de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) de l’université d’Abomey-Calavi a été transformé en Institut National des Métiers d’Arts, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC). Les responsables de cet institut avec l’appui du Fonds  des Arts et de  la Culture (FAC) ont  initié il y a quelques semaines, un Workshop expérimental (Atelier de travail) pour le rendre visible.

Rendre visible le département des Arts de la Flash de l’UAC devenu  Institut National des Métiers d’Arts, d’Archéologie et de la culture (INMAAC) en montrant aux autorités et au public ses activités. Tel est l’objectif de ce Workshop expérimental. Effectivement cette structure qui est  d’une grande utilité pour le développement de la culture béninoise, n’est pas connue du grand public, même des étudiants qui sont les premiers concernés.  Pendant plusieurs jours  en effet, les étudiants, une cinquantaine,  étaient en atelier de réalisation d’œuvres d’arts sous la houlette des experts des arts comme Coffi Gaou et la sœur Henriette Goussikindey. Cette initiative qui est une première dans l’histoire de l’Université nationale du Bénin (UNB) a permis aux étudiants de l’institut de réaliser des œuvres qui ont été exposées au public. Quatre filières sont ouvertes à l’INMAAC et forment en art plastique, art dramatique, musique et en master de management de la culture et du tourisme. La première promotion est sortie il y a un an. Pour le premier vice-recteur chargé des affaires académiques de l’université d’Abomey-Calavi, le professeur Maxime da Cruz, « Ce qui se fait dans ce département est l’exemple le plus élogieux de l’obligation ». Ce professeur de linguistique a félicité les responsables de l’institut pour leur détermination et leur courage, les élèves pour leur talent. Maxime da Cruz pense que les étudiants de l’INMAAC ont choisi les filières d’avenir. Il les rassure  de l’accompagnement du rectorat. L’INMAAC a à sa tête un duo dynamique, le professeur Pierre Médéhouègnon le directeur et son adjoint Romuald Tchibozo ; sans oublier les autres enseignants qualifiés et compétents.

Louis Tossavi


               Prof Pierre Médéhouègnon, directeur de l’INMAAC




 Des témoignages…      

Fernand Nouwligbèto, enseignant au département des Lettres Modernes et vacataire à l’INMAAC.

‘’ C’est une première…c’est unique’’

« Je représente ici le département des Lettres Modernes. C’est un évènement majeur et c’est unique dans l’histoire de l’Uac. C’est unique parce que l’université est créée depuis des décennies et c’est ce jour qu’on assiste véritablement à l’implantation d’un site pour ce département des arts ou cet institut. C’est une première parce que nous avons ici en face de nous les étudiants  de cet institut qui nous ont présenté leurs réalisations, tant dans le domaine du théâtre, de la musique, de la sculpture que de la peinture. Nous pouvons dire que nous avons maintenant une FLASH. L’UAC est même allée plus loin en détachant ce département des arts de la Flash, en créant un institut à part. C’est une excellente chose qu’on ne peut qu’encourager »


Pierre Médéhouègnon, directeur de l’INMAAC


‘’ La première condition pour intégrer l’INMAAC, c’est d’avoir le baccalauréat’’

« C’est d’abord l’intention de nous manifester pour nous rendre visible. C’était le département des Arts et depuis environ un  an, le ministère du tourisme et de la culture  a bien voulu transformer ça en institut national des métiers d’arts, d’archéologie et de la culture. Nous avons un site d’un hectare sur lequel nous sommes. C’était de la brousse ; nous avons demandé au Fonds d’Aide à la Culture (FAC) de nous aider pour attirer les journalistes, les autorités et le public vers ici pour montrer que l’université a mis à notre disposition, un espace sur lequel nous pouvons construire notre institut. C’est important pour nous parce que cela permet  de chercher le financement pour réaliser les divers bâtiments, les diverses infrastructures que nous voulons mettre ici. On a prévu des amphis, des salles de cours, des studios de musique etc     . Tout ceci va nous coûter dans un premier temps 900 millions,  suivra après un autre grand projet qui va permettre d’équiper les bâtiments. Aujourd’hui, nous avons une cinquantaine d’étudiants. La première condition pour intégrer l’INMAAC, c’est d’avoir le baccalauréat avant de s’inscrire en licence. Nous sommes en train d’étudier les possibilités de faire venir les professionnels qui n’ont pas le bac, mais qui ont des talents, pour leur faire des formations continues. Sur cette base, nous allons les prendre dans le Système des Validations d’Acquis et d’Expérience, des validations d’acquis professionnels. Tout cela est en cours et j’espère que d’ici la rentrée prochaine, nous allons démarrer »


Romuald Tchibozo, Directeur adjoint de l’INMAAC


’ On souhaite que les partenaires viennent nous appuyer pour faire grandir notre école’’

« L’enseignement se déroule très bien à l’INMAAC. Nous avons pour l’instant très peu d’enseignants permanents. Nous avons beaucoup d’intervenants extérieurs, donc des vacataires. Notre doléance, c’est d’avoir plus de collègues  permanents pour que l’enseignement se déroule comme souhaité. Le principal partenaire, c’est le Fonds d’Aide à la Culture. Nous souhaitons élargir notre vision et nos partenariats dans le pays, parce que c’est pour la première fois qu’un Institut est mis en place au Bénin pour les métiers de la culture. On souhaite que les partenaires viennent nous appuyer pour faire grandir notre école. Notre vision est très ambitieuse, parce que c’est l’outil du développement culturel du Bénin. C’est cet outil que nous allons utiliser pour transformer notre vision. Nos besoins sont énormes, parce que nous avons un site mais nous n’avons pas d’infrastructure. Nous n’avons pas encore les salles de cours, les bureaux, les ateliers pour nos étudiants. Nous avons besoin d’un jeu complet d’orchestre pour nos étudiants en musique. Nous avons des besoins de matériels pour les arts plastiques, les arts dramatiques etc . Comme nous avons le site déjà, nous sollicitons les partenaires pour nous accompagner ».


Coffi Gaou, expert

‘’ Même si le FAC met un milliard pour construire cet institut, il ne va pas regretter’’


« Quand moi je suis rentré en 1989, j’étais allé voir le doyen de la Flash. Deux ou trois fois il m’a reçu. Ce que je disais en 1990, c’est en 2016 que cela se réalise. Je suis content. Moi je ne savais même pas qu’il a été créé un département des Arts à la Flash ; et il est même devenu aujourd’hui Institut National des Métiers des Arts, d’Archéologie et de la culture. On ne peut jamais évoluer sans la culture. La culture, c’est une mine d’or à ciel ouvert à exploiter avec les arts inventifs et spéculatifs. Il faut inventer et protéger pour que demain cela devienne de l’argent à monnayer. Le travail manuel, c’est un travail concret. Cet institut a de fortes chances de dépasser tous les autres que nous avons au Bénin. Parce qu’il y a du concret. Moi je ne veux intervenir que dans les domaines où demain on va tirer des professionnels. Même si le FAC met un milliard pour construire cet institut, il ne va pas regretter. Nous sommes sur la bonne piste ».   

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